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Quels choix fiscaux à privilégier pour un opticien ?

Le vieillissement de la population et les écrans omniprésents dynamisent la croissance du chiffre d'affaires du marché de l'optique. 

Dans le cadre de la réforme 100% Santé, les nouvelles règles du marché ont été publiées au Journal Officiel le 16 avril 2019. Elles entreront en vigueur au 1er janvier 2020 et  impacteront le marché.


L'opticien est un technicien et un commerçant qui réalise, adapte et vend des lunettes de vue et de lentilles de contact sur prescription médicale. Il s'agit d'équipements remboursés par la sécurité sociale et les mutuelles. Il conseille également les utilisateurs sur des produits non remboursés tels que les solaires, les solutions d'entretien et les accessoires.

Il n'est pas obligatoire d'être titulaire du BTS d'opticien lunetier pour créer ou gérer un commerce d'optique lunetterie indépendant ou franchisé. Par contre, seuls les opticiens diplômées et enregistrées au répertoire ADELI peuvent délivrer des verres et des lentilles de contact oculaires correctrices.

Quels choix fiscaux à privilégier pour un opticien ?

La question du régime fiscal applicable est une composante essentielle de la réussite de son activité.

L'opticien, seul, a le choix entre créer une entreprise individuelle, en nom propre : une EIRL; ou créer une société (SASU ou EURL).


A la différence du taux progressif de l'impôt sur le revenu (IR) entre 0% et 45% ; l'impôt sur les sociétés (IS) a un taux fixe : actuellement de 28%, ce taux est progressivement en train de diminuer.

D'ici 2022 les bénéfices des entreprises seront imposés à 25%.

La société peut profiter d'un taux réduit de 15% pour les 38 120 premiers euros de bénéfice, sous conditions :

  • Le capital social doit être entièrement libéré
  • Le capital social doit être détenu pour 75 % au moins par des personnes physiques ou par une société répondant aux mêmes conditions
  • Le chiffre d'affaires doit être inférieur à 7 630 000EUR HT

 

Les EIRL (entreprises individuelles à responsabilité limitée) et les SARL unipersonnelle (associé unique, personne physique) sont soumises de plein droit à l'IR mais peuvent opter pour l'IS, l'option est alors irrévocable.

Soumis à l'IR, l'opticien devra adhérer à une AGA pour éviter une majoration de 25% sur son imposition.


En revanche, les sociétés commerciales : SARL, SAS, EURL (personne morale) et SASU sont soumises de plein droit à l'IS.

La société paie des impôts sur les bénéfices nets qu'elle réalise et le dirigeant est uniquement imposé sur les rémunérations et/ou les dividendes (en tant qu'associé) perçus.

Cette rémunération est déductible du résultat imposable, ce qui vient réduire le  bénéfice de la société et donc l'IS.

Sous conditions et seulement les 5 premières années, les sociétés peuvent opter pour l'IR.


Créer une SARL ou une SAS ?

Les statuts des SAS peuvent être rédigés avec plus de liberté et il est plus facile de faire rentrer des nouveaux associés dans une SAS.

Enfin, il n'y a que sous ce statut que le président est assimilé-salarié et reste donc sous le régime général de la sécurité sociale : ses cotisations sont calculées sur le montant de sa rémunération.


Quels éléments prendre en compte pour choisir entre IR et IS ?

L'importance des investissements faits par l'opticien dans le cadre de la création de son magasin : l'agencement et le mobilier, le matériel d'optique et de façonnage des verres  et le matériel informatique peuvent être amortis à condition que l'IR, dans la catégorie des BIC, se fasse au régime réel simplifié - et non micro-BIC.  Soumis à l'IS, ce sont également ses charges réelles et l'amortissement de ses investissements qui seront déduits du bénéfice de sa société.

 

Les éventuels déficits de l'entreprise : Soumis à l'IR, ces déficits seront imputés sur le revenu global du foyer fiscal c'est-à-dire sur les revenus du conjoint ou sur les revenus fonciers.

Soumis à l'IS, le déficit est reporté sur les bénéfices ultérieurs, minimisant ainsi l'impôt futur de la société.

 

Les revenus du foyer fiscal : Le taux d'imposition de l'IR varie de 0% à 45%.

A l'inverse l'IS a un taux fixe de 28%.

Si le taux d'imposition personnel de l'opticien est supérieur à 28% il est alors souvent judicieux d'opter pour l'IS.


L'opticien peut faire appel à un expert-comptable pour valider ses choix fiscaux, ce professionnel a une vision globale de la création d'entreprise.

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